Quelques mots d’histoire. Le Népal.

Les Kiratis furent le premier peuple à habiter le Népal, autour du VIIe et du VIIIe siècles avant Jésus-Christ. Le bouddhisme pénétra au même moment dans la vallée de Katmandou. Par la suite, l’hindouisme remplaça le bouddhisme, et au IIe siècle après Jésus-Christ, le système des castes fut introduit au Népal. D’abord sous le royaume des Licchavis, puis sous celui des Thakuri, le Népal maintînt son empire grâce à la position stratégique de Katmandou au creux de la vallée. La dynastie des Malla reprit ensuite le règne et provoqua la renaissance de la culture népalaise. Malgré les tremblements de terre et les invasions, elle réussit à maintenir son pouvoir sur les villes de Katmandou, Patan et Bhaktapur, et a atteint son zénith au XVe siècle.


Les Gorkhas règnent dans l’est du Népal depuis longtemps. En 1768, les Gorkhas, sous Prithvi Narayan Shah, prennent Katmandou après 27 ans de guerre. En 1792, le royaume est prospère, malgré les luttes contre le Tibet. En 1814, de nouvelles hostilités se déclarèrent, cette fois avec les Anglais, sur les limites territoriales. Une entente établit les frontières est et ouest actuelles du Népal. La dynastie Shah garde le pouvoir jusqu’en 1846. À cette date, une rébellion mène au pouvoir les Kot qui prennent le titre prestigieux de Rana, premier ministre à vie dont le pouvoir est transmis héréditairement. La dynastie vit dans le luxe à Katmandou alors que la population est laissée à elle-même et vit dans la pauvreté.


Après la deuxième guerre mondiale, les Anglais quittent l’Inde. Ainsi disparaissent ceux qui supportaient principalement la dynastie des Rana. Plusieurs insurrections amènent alors la création d’un congrès et l’installation sur le trône du roi Tribhuvan en 1951. Mais dès la fin de son règne, son fils dissout le congrès et prend le pouvoir à lui seul. La corruption remplit les coffres royaux jusqu’en 1989. Les Népalais forment alors un mouvement populaire qui fomente de grandes révoltes et s’ensuivit, comme conséquence, des centaines de morts. Mais le roi Birendra, alors sur le trône, dissout encore une fois le cabinet. Il invite l’opposition à former un gouvernement en route vers une véritable démocratie. Les premières élections ont lieu en 1991. Et un début de démocratie s’installe difficilement dans ce pays pauvre. La population se maintient sans emploi, analphabète, et de nombreuses ethnies et religions cohabitent ensemble.


En juin 2001 a lieu le massacre de la famille royale du Népal, déclenchant la guerre civile à Katmandou. Le frère du roi s’empare du trône par la force. Trois mois plus tard, un calme relatif succède à la tempête. Mais la situation politique est loin d’être stable, la cause du massacre n’étant toujours pas élucidée.


Pendant ce temps, la rébellion maoïste est à son paroxysme. En six ans, les Maoïstes laissent plus de 1700 morts sur leur chemin. Un premier cessez-le-feu est déclaré en août 2001 par les rebelles et le gouvernement, mais il prend fin abruptement lorsque les Maoïstes font sauter des bombes à Katmandou. Toute tentative de réforme faite par le gouvernement est ardue, les alliances sont fragiles et les Maoïstes poursuivent leur rébellion. Chaque espoir d’accalmie est compromis. Cette guerre intestine a de beaucoup diminué l’influx touristique, principale source de revenu au Népal, causant des situations économiques difficiles dans plusieurs régions.


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