12 juin 2003, Saigon (Ho Chi Minh City), Viêt-nam

Après Hanoi, nous sommes descendus vers le sud du Viêt-nam. Le Viêt-nam est un pays étroit, une bande de terre longée d’un côté par la mer et de l’autre, par la frontière laotienne. Long et étroit. Traverser du nord au sud demande beaucoup de temps.

En route vers le sud, nous nous sommes arrêtés à Hue et Hoi An. À Hue, nous avons visité les ruines de l'empire vietnamien, vestiges complètement différents de tout ce que nous avions vu jusqu'à maintenant. L’influence chinoise est perceptible.

La descente vers le sud du Viêt-nam concorde avec le retour vers la chaleur. Hue et Hoi An, au centre du Viêt-nam, nous étouffent par leur chaude température. À Hoi An, nous avons réservé une chambre avec air climatisé et nous nous y sommes enfermés. Nous étions définitivement mieux au nord. Pour visiter ces villes hors des groupes touristiques, nous avons loué, à nouveau, une petite moto et sommes partis par nous-mêmes. Rien à voir avec notre moto Minsk, rien à voir avec notre aventure dans le nord. Mais tout de même, j’ai retrouvé un sentiment de liberté sur ma moto, le plaisir d’aller où je veux.

Nous voulions descendre par les Hauts-Plateaux du Centre, une petite excursion semblable à celle que nous avions faite au nord. Nous en avons discuté avec un guide qui nous avait été référé par un Québécois. Mais, d’après celui-ci, les routes vietnamiennes étant très dangereuses, il nous serait impossible de conduire nos propres motos. La perspective d’être assise derrière un autre conducteur ne me sourit pas beaucoup. Et je commence à réaliser que le temps file. Début août, nous devons être à Kuala Lumpur en Malaisie, et d’ici là, il nous reste encore plusieurs endroits et quelques pays à visiter.

Alors, plutôt que de passer quelques jours dans les Hauts-Plateaux, nous décidons de prendre l’autobus pour nous rendre directement à Saigon, avec un petit arrêt à Dalat. Mais voilà que le guide avec qui nous parlions, semble plus que triste de notre refus. Il le prend vraiment mal. Notre conversation s’éternise. Je ne sais plus comment lui dire non. Il pense qu’il nous charge trop cher et que c’est pour cette raison que nous refusons. Alors il descend son prix sans cesse. Je me sens très mal, car, pour nous, ce n’est pas une question d’argent. C’est ce que je m’évertue à lui expliquer dans tous les sens et qu’il ne semble pas comprendre. Notre rencontre se termine sur une note triste. Nous ne nous sommes pas compris. Je crois l’avoir déçu. Je sais bien que je n’y suis pour rien et pourtant, je ne peux m’empêcher d’éprouver des remords.

Du centre, nous voyageons en autobus vers Dalat, petite ville plus au sud, mais plus élevée, dans les Hauts-Plateaux. Nous y avons résidé quelques jours. Un merveilleux 20-25 degrés nous accompagnait. Il fallait voir les Vietnamiens se promener avec leurs manteaux de cuir, leurs tuques et leurs mitaines! Comme Dalat est l’endroit de villégiature des Vietnamiens, nous les retrouvons en grand nombre. Plusieurs d’entre eux n’ont jamais vu de Blancs alors nous devenons, encore une fois, un pôle d’attraction. Mais ce n’est jamais aussi agressant qu’en Inde, le caractère des Indiens et des Asiatiques étant complètement différent. La situation est plus tolérable. Du moins, je m’y sens plus à l’aise.

 De Dalat, nous mettons le cap sur Saigon. Le sud du Viêt-nam. Saigon a été renommée Ho Chi Minh City en l'honneur du grand héros vietnamien. Mais le quartier central a conservé l'ancien nom de la ville, Saigon. Ho Chi Minh est une ville très moderne, remplie de gratte-ciel, de panneaux publicitaires de Coca-Cola et aussi, de pollution. Si on supprimait à cette ville ses 9,5 millions d’habitants et ses 6 millions de motos, on pourrait très bien se croire dans une grande cité d'Amérique. Je croyais, à Hanoi, avoir vu des motos… Mais ce n’était rien à côté de Saigon! Si le Viêt-nam décidait un jour de boycotter Honda, ce serait définitivement la faillite totale pour cette compagnie.

À Saigon, nous avons fait connaissance avec Hai, un Vietnamien très gentil. Il nous a abordé comme ça, dans la rue. Et puis, nous sommes allés souper ensemble. Il nous a invité de nouveau le lendemain, nous sommes retournés souper et jouer au billard français avec lui. Dans les petits restaurants de la rue, les serveurs nous poussaient à boire, bière après bière, qu’ils décapsulaient devant nous sans nous demander notre avis. Il faisait si chaud qu’il fallait mettre de la glace dans notre bière pour qu’elle soit buvable! En somme, une rencontre très sympathique. Hai a mon âge, et pourtant, sa vie diffère totalement de la mienne. J’ai beaucoup apprécié nos discussions, nous avons échangé sur notre vie, sur notre pays, sur l’Occident et sur le Viêt-nam. Hai a déjà eu une copine canadienne, il connaissait donc assez bien le Canada. Cette amie, qu’il a aimée beaucoup, l’a fait rêver de l’Occident. Mais il ne pouvait pas la marier, sa famille ne l’aurait jamais accepté. Hai adore la géographie, l’histoire, la découverte du monde. Mais il ne pourra probablement jamais voyager. Déjà, il se compte bien chanceux d’avoir ce qu’il a, de voir que son pays est sorti de la guerre et de réaliser qu’il peut maintenant vivre librement.

À chaque fois que j’ai ce genre de conversation avec quelqu’un, je réalise à quel point nous sommes chanceux, en Occident, de pouvoir parcourir le monde.

Hai nous a aussi démontré toute la chaleur de la culture vietnamienne. Durant ces deux soirées, il voulait vraiment nous faire plaisir, nous rendre heureux, faire en sorte qu’on ait un bon souvenir de lui et du Viêt-nam. Il a tout fait pour que nous soyons bien. Ce comportement était-il rattaché à sa culture typiquement asiatique? Peu importe. Chez nous aussi, nous sommes reconnus pour bien servir nos invités, ici, la coche a été relevée d’un cran.

Le Viêt-nam est un pays uni, mais aussi un pays divisé. Les Vietnamiens du Sud n'aiment pas ceux du nord, ils les trouvent trop chinois, trop stressés. Les Vietnamiens du Nord n'aiment pas ceux du sud, ils les qualifient de trop paresseux, de trop américanisés. Ces appositions s’expliquent historiquement. Moi j'ai bien aimé les deux, les Vietnamiens du sud et ceux du nord. Je les trouve dynamiques et curieux.

Mais le Viêt-nam, c’est aussi le pays de la guerre. Et c’est en arrivant au sud qu’elle nous saute aux yeux. Bien que le nord ait participé à la guerre, il a moins subi de bombardements que le nord du Laos et le sud du Viêt-nam.

Ici, la guerre est présente. La guerre ne s’oublie pas. Le passé guerrier du Viêt-nam, pas encore très loin dans le temps, habite encore le présent. C’est que, pendant longtemps, la guerre a fait rage dans ce pays. Avant la guerre d'Indochine, le Viêt-nam a dû se battre à maintes reprises contres ses voisins chinois. L'empire chinois a souvent attaqué et maintenu sous sa domination de grandes régions du Viêt-nam et parfois même le Viêt-nam tout entier. Puis, de 1946 à 1965, se vit la Guerre d'Indochine. Les Vietnamiens se battent alors contre les Français. Ceux-ci se prétendent maîtres du pays en tant que colonisateurs, alors que les Vietnamiens veulent un pays indépendant et sans présence étrangère. Les Français sont grandement subventionnés par les Américains car le parti indépendantiste vietnamien est communiste. Puis, en 1965, Ho Chi Minh déclare le Viêt-nam pays indépendant et communiste. Les Français retirent leurs troupes. De 1965 à 1975, c’est au tour des Américains d’entrer en guerre. Ils installent un régime capitaliste dans le Viêt-nam du sud, d'où ils attaquent le Viêt-nam du nord. Les Américains torturent, emprisonnent et tuent tous les Vietnamiens qu'ils soupçonnent d’être membre de la guérilla et du mouvement communiste.

 Durant les dix années de guerre, les Américains ont gentiment couvert le Viêt-nam de 543 400 hommes armés américains, de 7 850 000 tonnes de bombes de toutes sortes1 et de 75 000 000 litres de défoliants2.

Ces chiffres énormes et ces quantités incroyables cachent la destruction. Une destruction intense et massive : 2 923 écoles, 1 850 hôpitaux, 484 églises, 465 temples et pagodes. Et la mort : 58 000 Américains, 3 000 000 de Vietnamiens. Et les blessures : quelques 4 000 000 de Vietnamiens blessés. 

« The retrospectives of the Vietnam war are not for inciting hatred, but just for learning lessons from history: human beings will not tolerate such a disaster happening again, neither in Vietnam nor anywhere on our planet. »3

L’intention est là. Je regarde le monde actuel. Se vit présentement une guerre en Irak où des mégas puissances s’amusent à tuer des innocents au nom de la préservation de la démocratie sur terre. On fait la guerre pour maintenir la paix. Répétition historique du vécu au Viêt-nam. Est-ce dire que nous n’avons absolument rien appris? Présentement, c’est la guerre en Irak qui me saute aux yeux, mais à bien y penser, maintes autres guerres se vivent dans le monde. J’en ignore plusieurs, je n’en entends pas parler, mais elles existent.


La Guerre en photos


Il y a des barreaux à ma fenêtre
Je vois le monde par fragments
J'ai vue sur les toits
Perchée là-haut dans mon refuge
 
Aujourd'hui j'ai vu la guerre
La Guerre
La Vraie
Pas le jeu vidéo qu'on nous projette à CNN
 
J'ai mal au cœur de l'humanité
Toutes ces horreurs, toutes ces morts
Au nom de la liberté, disent-ils
J'ai envie de vomir sur le monde
 
Je croyais que l'humain était bon
Mais aujourd'hui j'ai vu la guerre
J'ai la gorge nouée et la tête qui vacille
J'ai dû rêver, c'est impossible
 
J'ai vu une guerre, celle d'Indochine
Mais c'était aussi la guerre en Ex-Yougoslavie
C'était aussi la guerre en Irak
Qu'est-ce que l'histoire peut se répéter
 
L'humanité est un piètre élève
Qui refait sans cesse les mêmes erreurs
Les mêmes horreurs
Et même pire encore
 
Il y a des barreaux à ma fenêtre
Je vois le monde par fragments
Si je plisse les yeux, les fragments se superposent
Peut-être que tout n'est qu'illusion
 
Je ferme mes yeux sur le monde
J'ai le cœur à l'envers
L'horreur me hante de ses images
Il n'y a plus de mots
 
J'ai mal
C'est une roue infernale
Il faut changer le monde
Sinon je n'y crois plus


Aujourd’hui, en visitant le musée des crimes de guerre américains, j’ai vu la guerre en photos. J’ai l’impression que je n’en saurai pas beaucoup plus sur la guerre en parlant avec des Vietnamiens, ma rencontre avec Hai me l’a confirmé. Parler de la guerre aux Vietnamiens? « Oui, parlez-en, vous, petits Occidentaux qui arrivez de vos salons bien confortables, où la guerre n'est qu'une image à la télévision, qu'une horreur dans les livres d'histoire, qu'un documentaire sur lequel on verse quelques pleurs. Vous voulez parler de la guerre? Qu'est-ce que vous voulez que je vous raconte? Que mon frère est mort dans ce coin, que ma mère s'est fait torturer à cet endroit, que je me suis enfui par là? Vous voulez parler de la guerre? Eh bien, parlez-en tout seuls, petits Occidentaux, parlez-en dans votre bien-être, faites des discours à n'en plus finir sur les leçons à tirer de la guerre. Moi, j'ai vécu la guerre. Et moi, je n'ai pas du tout envie d'en parler. Parlons de la vie. Parlons des rizières qui repoussent, du riz qu'on sème, du soleil qui se pointe, de l'été qui nous chauffe, de la mousson qui arrive. Parle-moi de ton pays, parle-moi de l'Occident, parle-moi du froid, de la neige, parle-moi de ton travail, de ta vie, de chez toi. Je ne veux plus entendre parler de la guerre. Parlons de la vie. »

Si on ne peut pas parler de la guerre, au Viêt-nam, on peut la visiter. Dans les musées, dans plusieurs sites où se sont passés les combats, on peut mieux saisir l'ingéniosité vietnamienne face aux attaques américaines. Les tunnels de Cu Chi sont un bel exemple de cette créativité. En effet, les Vietnamiens y ont construit plus de 250km de tunnels souterrains, sur trois niveaux différents, afin de faire face à l'ennemi américain. Ces tunnels étaient incroyablement astucieux. Les Vietnamiens vivaient sous terre sans presque aucune possibilité de se faire détecter. Dans ces espaces minuscules et remplis de pièges s’organisait la vie quotidienne, autour d’une cuisine, d’un dispensaire, d’étroites chambres. Un vrai labyrinthe sous terre. Comme les Vietnamiens sont petits de taille, il devenait très aisé pour eux de tuer les géants Américains si l’un d’eux s'aventurait dans un tunnel. La visite de cette vie souterraine est vraiment impressionnante. Toute l'ingéniosité que peut développer un peuple face à la mort, face à la guerre, face à l'ennemi!

On peut aussi visiter beaucoup d'autres sites sur la guerre. Mais il vient un temps où on a mal au cœur de la guerre.

Et il y a aussi l’absurde. Au Viêt-nam, on offre aux touristes la chance unique d'essayer l’un des nombreux fusils qui ont été utilisés pendant la guerre pour tirer sur des cibles et cela, pour la modique somme de 1$US pour chaque coup tiré. On nous a dit qu’un couple américain y avait dépensé 300$US.

Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai commencé à avoir mal au cœur. De la guerre, mais surtout, de l’humanité.

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15 juin 2003, Delta du Mékong, Viêt-nam et Cambodge

L'Asie du Sud-Est est envahie par les Anglais. Il y a tellement de touristes et tellement d’Anglais parmi ceux-ci. Ce n’est pas parce que je ne les aime pas, c’est simplement qu’ils sont vraiment partout. On croirait qu’ils préparent une invasion.

Il nous reste encore quelques jours au Viêt-nam, avant de se diriger vers Phnom Penh, au Cambodge. Je réalise que c’est dans ce pays que j’ai fait, jusqu’à maintenant, le plus d’expériences gastronomiques. Le Viêt-nam est le paradis de ceux qui aiment manger avec des baguettes et de ceux qui aiment essayer plein de nouveaux plats : du serpent au pigeon en passant par les coquillages bizarres, les fruits de mer de toutes sortes, les soupes aux têtes de poissons, les soupes aux pattes de poulet, les abats marinés à toutes sauces, les insectes, les couleuvres, les anguilles, les grenouilles. J’ai bien aimé.

Le Viêt-nam est aussi un des plus grands pays exportateurs de riz. On y retrouve des rizières partout, mais partout, et à perte de vue. D’un vert flamboyant, elles égaient le paysage. De toute beauté.

Cultiver le riz n'est pas une simple aventure. D'abord, il faut le semer sur des terres sèches, puis en arracher les premières pousses en faisant bien attention aux racines. Ensuite, il faut repiquer ces pousses dans des rizières, champs labourés et inondés. Les rizières doivent être constamment maintenues sous un pied d'eau environ. Un gigantesque système d’irrigation, qu’il faut entretenir, se charge de cette opération. Le travail agricole se fait donc presque toujours les deux pieds dans l'eau, ou plutôt, dans la boue. Et il revient aux femmes de passer des heures, les pieds dans la boue, à cultiver le riz.

Et ce qu'ils peuvent en manger du riz les Asiatiques! À croire qu'il n'y a rien de meilleur sur la planète, du riz, du riz et du riz, trois fois par jour, tous les jours, toutes les semaines! Avec le riz, on peut tout faire, même de l’alcool. Les Vietnamiens boivent surtout de l'alcool de riz et de l'alcool de maïs, distillé maison, qu’on présente dans toutes sortes de bouteilles inimaginables, du litre aux quatre litres. Chaque ville produit aussi sa propre bière. Mais après expérimentation, et après avoir traversé le Viêt-nam, je crois qu'il y a anguille sous roche et qu'il s'agit en fait de la même bière qui change de nom selon la ville!

Notre séjour au Viêt-nam achève. De Saigon, nous sommes partis vers le delta du Mékong afin de remonter vers Phnom Penh, au Cambodge. Encore une fois, plusieurs excursions nous étaient proposées par des agences touristiques, ce qui ne nous intéressait pas du tout. En discutant avec Hai, nous avions planifié de faire par nous-mêmes cette visite du delta du Mékong.

Le Mékong, cet immense fleuve qui prend sa source dans l'Himalaya, traverse la Chine, la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et le Viêt-nam. Ses eaux dites rouges - en fait, je les trouve plutôt brunes - se divisent en mille branches dans le sud du Viêt-nam. C'est le delta du Mékong. Le delta est un ensemble de canaux, de rivières et de rizières. La vie tranquille de cette région a été démolie, à quelques intermèdes dans l'histoire, par des bombardements constants. Aujourd’hui, la vie a repris son cours normal. Sur ce delta, se déroulent d’énormes marchés flottants. Tous s’y baladent en bateau. Ces marchés sont tellement achalandés que le Mékong ressemble alors à une autoroute flottante. La plupart des bateaux sont de véritables maisons ambulantes.

J’ai adoré me promener, en bateau, pendant toute une journée au marché, dans les canaux et entre les rizières. Ça fait oublier les horreurs de la guerre et apprécier la grandeur de la vie.

Le lendemain matin, en partant du delta, deux bateaux et un petit autobus nous ont permis de parcourir laborieusement les quelques 140 km qui nous séparaient de Phnom Penh en un bon dix heures. Et ce, sans compter le temps et les tracasseries du passage à la douane.

À notre entrée au Viêt-nam, nous n’avions pas reçu de formulaire de déclaration. Erreur des douaniers. Il nous faut maintenant absolument remettre ce formulaire pour pouvoir sortir du Viêt-nam. Impossible non plus de prolonger notre séjour au Viêt-nam, notre visa est terminé. Nous ne pouvons ni en sortir ni y rester. Bureaucratie oblige, il nous faut ce formulaire. Les agents douaniers se succèdent mais personne ne veut nous laisser partir. Si je comprends bien, nous resterons dans cette zone, entre le Viêt-nam et le Cambodge, jusqu’à ce que la bureaucratie et les douaniers soient arrivés à une entente. Ce qui peut durer des heures et des heures, voire même des jours!

Une bonne heure plus tard, ma patience commence à en souffrir et celle du chauffeur de notre bateau aussi. Sans parler de celle de tous les Anglais qui nous accompagnent. Autant alors essayer autre chose. Nous avons pris un billet de 5$US et l’avons offert au douanier. Immédiatement, tous nos problèmes se sont réglés. Il semble qu’un 5$US remplace aisément tout formulaire de déclaration. Je peux maintenant sortir sans problème du Viêt-nam, et, de plus, entrer facilement au Cambodge. Incroyable mais vrai. Est-ce cela qu’on appelle de la corruption?

Nous voici donc, finalement, dans le pays des Khmers!

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1 Les Américains avaient envoyé, comparativement, 2 057 244 tonnes de bombes pendant la deuxième guerre mondiale.

2 Les défoliants sont des herbicides et des poisons déversés sur la nature et les cultures vietnamiennes, qui détruisent toute la faune et la flore et empêchent donc toute culture. Ces produits chimiques causent aussi beaucoup de maladies et de déformations sur les humains.

3 Musée des crimes de guerre américains, Ho Chi Minh, Viêt-nam.


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